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Licencié pour un collier de nouilles !


Il est libre un Mac.

Il est libre un Mac.

Des petits Chinois, ils l'ont vu voler.

Il est libre Max (Hervé Cristiani) – 1981.

Licences libres, open source, privatives, GNU, freewares, abandonwares, ..., les licences en informatique c'est migraine.

Une licence informatique, est un droit d'usage que vous donne un auteur sur son logiciel, tout comme un endroit licencieux, est un lieu où vous donnez un droit d'usage à d'autres sur votre partenaire.

Un programme informatique est soumis aux droits d'auteur au même titre qu'une œuvre artistique comme la Joconde ou le dernier Tarantino.
N'espérez pas pour autant que votre version de Microsoft Windows rencontre un franc succès lors d'une vente aux enchères.

Marteau d'enchère sur un clavier.

Si un logiciel est considéré comme une œuvre artistique, on peut se demander si les gribouillis de mon petit dernier le sont aussi et donc soumis aux droits d'auteur.
Comme l'auteur détermine l'usage qui peut être fait de son travail par son public, ça m'embêterait de retrouver la peinture des murs qui m'a coûté une blinde recouverte par les créations douteuses du gamin.

Il existe aussi des droits voisins, mais je ne sais pas si cela m'autorise à refiler à l'entourage les productions frénétiques du gosse.

Dans un endroit licencieux, la décence m'interdit d'expliquer plus avant les droits voisins.

Retours aux sources

Pour appréhender les licences informatiques, je n'ai d'autres choix que d'expliquer comment se construit un logiciel.

Bien que votre bagage intellectuel doive dépasser celui de "Cunégonde" des Marseillais, nul besoin de posséder une licence universitaire pour comprendre la suite de l'article.

Je trouve d'ailleurs exagéré qu'il faille être licencié universitaire pour devenir instituteur et être en capacité de réaliser des colliers de nouilles pour la fête des mères.
Surtout que le collier de nouilles, on n'a pas fini de se le coltiner. Il n'a pas échappé au mioche, que les droits d'auteur étaient valables 70 ans en France.
Remarquez le jour où il aura à son tour des mouflets, il comprendra que le collier de nouilles ai fini dans la soupe de ma belle-mère lors de sa dernière visite.

Un collier de nouilles réalisé par un enfant pour la fête des mères.

En plus être licencié ne vous garantis pas un emploi, ce qui aura au moins pour effet positif de vous éviter d'être licencié une seconde fois.

Un lecteur m'alerte sur une erreur.
Un « instituteur » possédait un BAC pour fabriquer une boite à bijoux en boite à camembert.
Le titulaire d'une licence pour fabriquer une boite à bijoux en boite à camembert, on doit l'appeler un « professeur des écoles ».
J'espère que vous ne me tiendrez pas rigueur pour cette coquille.

Ça code de source

Un programme informatique, c'est donner des ordres à un ordinateur.

Ces ordres sont consignés dans un ou plusieurs documents appelés « fichiers sources ».

Ces fichiers sources sont écris par un(e) ou plusieurs (es) geeks ou geekettes appelé(e)s développeurs (euses).
Ça me gonfle cette histoire d'écriture inclusive, j'appréhende le jour où il faudra aussi écrire pour le 3° sexe.

Ces injonctions sont saisies à l'aide d'une syntaxe qui est majoritairement une sorte d'anglais simplifié.
De fait les personnes anglophobes, sont immunisées contre toutes tentations de devenir geek.

Cette langue s'appelle un langage de programmation, mais en fait ça on s'en fou un peu pour notre propos du jour.

Le geek un génie incompris

L'ordinateur ayant un QI à peine supérieur à celui de "Cunégonde" des Marseillais, il ne comprend pas un langage aussi compliqué.

Un ordinateur ou une ordinateuse ne le (la) comprends pas car ce (ette) machin(e) ne s'exprime qu'avec des zéro et des uns, les bits(es) "De la binouze au binaire".
On peut me le tourner comme on veut, de ce qui précède, j'en conclu que les ordinateurs sont masculins.
Ce sont leurs bits qui transmettent les informations à leurs cerveaux appelés processeurs
Il se dit que la femme ne serait pas matheuse, pourtant intuitivement elle sait très bien parler binaire et comprends instantanément la signification de la position des bits.

Un geek écrit un code source.

Pour créer un programme on utilise un programme (compilateur) qui génère notre programme.
Le compilateur va traduire notre code source dans la langue de l'ordinateur.
Le ou les fichiers issus de la conversion ne sont donc plus compréhensibles par un humain, même par notre geek, c'est un fichier compilé.
C'est l'ensemble de ces fichiers compilés que l'on appelle un programme ou logiciel.

La guerre des mondes

Résumons pour les cancres

Un programme informatique est composé de deux parties.
Le code source écrit par le développeur à l'aide d'un langage de programmation, et le programme composé des fichiers compilés, non compréhensibles par "Cunégonde" des Marseillais.

Deux situations pour deux grandes familles de licence

Soit vous n'avez que les fichiers compilés pour exécuter le programme, soit vous possédez aussi le code source.

Pour le dire autrement, soit vous savez ce que fait le programme et comment (enfin, pas vous hein, on est d'accord, mais un geek), soit vous ne pouvez que l'utiliser.
Si vous ne possédez pas le code source, vous ne savez pas que « Google » ne saurait se passer de votre prose et lira systématiquement les mails que vous rédigerez.
Si "Cunégonde" des Marseillais possède le code source, elle verra de suite la fraude (information à prendre avec circonspection, ne pouvant l'étayer plus avant n'étant point intime avec "Cunégonde" des Marseillais).

Si l'auteur du programme donne le code source, c'est qu'il ne comporte pas de cochonneries.
Entre parenthèses, je trouve ce racisme envers la race porcine intolérable, et en appelle à tous les amis des animaux à se mobiliser pour rétablir la réputation d'un animal si sensible !!!

 « Coder  comporte  des risques : dépendance, isolement »

Je vous conseille de ne mettre sous aucun prétexte le nez dans le code source !

Une femme essaye de comprendre le code source.

Votre santé mentale pourrait en être affectée irrémédiablement.

Si votre esprit est sain, normalement, votre système immunitaire devrait vous prémunir, vos neurones vous incitant à refermer le fichier aussitôt ouvert.

Si vous, vous surprenez à ausculter ce foutoir et cherchez à comprendre le bazar, il y a urgence à rendre visite à votre psychanalyste attitré.

Rétro-ingénierie

Pour tout dire, il est possible de revenir en arrière et retrouver le code source, c'est la rétro-ingénierie.
C'est la chasse gardé de « Super Geek » que même un geek de base ne comprend pas, c'est dire s'il est perché.

La vocation première de « Super Geek » est de trouver le moyen de pirater le logiciel.

Malgré les effets d'annonces, les éditeurs de logiciels, ne semblent guère affectés par l'action nocive de « Super Geek ».
Si les logiciels ne peuvent être piratés, ils risquent de n'être jamais installés, et plus de gens utilisent un logiciel, plus il devient un standard de fait.

Vous payez une taxe sur tous vos supports informatique pour que les ayants droit récupèrent le manque à gagner lié au piratage.
 Il me semble que si je paye pour un service, c'est que j'ai le droit d'utiliser ce service (heureusement que je suis là pour penser à la place de "Cunégonde" des Marseillais ☺).

N'exagérez tout de même pas avec le piratage, pensez aux pauvres développeurs qui eux aussi doivent vivre de leur travail.

Maison de Bill Gates fondateur de Microsoft.
Figure 1 : Photo de la maison de Bills Gates fondateur de Microsoft, estimée à 165,00 millions de dollars.

Logiciels propriétaires

D'emblée, je suis déçu, la boite ne comporte qu'une feuille A4 pliée en 156 pages.
C'est écrit tout petit petit petit, et il m'a fallu investir dans des jumelles à visée nocturne pour lire son contenu.
Tout ça pour un simple certificat de garantie qui n'offre aucun intérêt.

Un programme dont le code source est inaccessible est dit propriétaire, bien que vous ne soyez propriétaire de rien du tout même si le logiciel vous a couté une petite fortune.

Une clé de licence est nécessaire pour débrider un logiciel propriétaire.

Rigolez pas les aminches, mais il m'est venu l'idée saugrenue d'acheter un logiciel.
J'apprends que le simple fait d'ouvrir la boite, j'accepte le contrat de licence qui est dans la boite et dont je n'ai pas pris connaissance puisqu'il est dans la boite qui est fermée.
Cet exemple illustre assez bien le décalage entre la logique d'un informaticien et celle d'un humain normalement constitué.

Un prospectus est aussi présent dans la boite celle-ci n'ayant pas le petit autocollant « Stop pub ».
Heureusement qu'il n'a pas giclé à la poubelle, il affiche un lien pour télécharger le programme.

Donc en ouvrant la boite, j'ai accepté un contrat de licence qui est dans la boite, mais qui ne se trouve pas dans la boite et dont je n'ai pas pris connaissance puisqu'il est dans la boite qui est fermée.

Des péripéties s'ensuivent

Je dois saisir le lien de téléchargement long comme un ver solitaire dans mon navigateur et bien sûr plusieurs tentatives sont nécessaires pour arriver à mes fins.

Je récupère un truc dont je ne sais que faire et n'ai d'autre choix que de me rabaisser en lançant un SOS à un ami geek comme on en connait tous.

Celui-ci trop fier de se sentir indispensable en rajoute une couche.

Si je l'avais contacté plus tôt, il aurait pu m'avoir le bouzin pour kopeck, rien, nada, pas un radis, pas un artiche, pas une tune, pas une brique.

Droit d'auteur ou doigt d'honneur ?

Eu la la ! Je cluffe, tu cluffes, il cluffe

Au début de l'installation, enfin, il est là, le fameux contrat de licence.

Les droits d'usage du logiciel sont énumérés dans le CLUF  « Contrat de Licence Utilisateur Final » qui se traduit en anglais par EULA « End User Licence Agrement ».

Le cluf ou eula, contient les termes de la licence informatique.

J'apprends que le logiciel n'est pas gratuit.
Tu parles d'un scoop, même mon banquier est au courant !

Il m'est formellement interdit de pratiquer la Rétro-ingénierie.
Ce qui tombe bien, avant d'écrire cet article, je ne connaissais même pas cette activité.
Ça ne m'était pas venu à l'idée, mais je promets de réfléchir à cette éventualité.
J'ai déjà du mal à installer le bidule, alors avant de pratiquer la rétro-ingénierie, mon ver solitaire aura trouvé l'amour et fondé une famille.

J'accepte d'utiliser le logiciel tel qu'il m'est fourni avec ses failles de sécurité et ses bugs.
En clair, je ferme ma bouche s'il fonctionne mal et attends le bon vouloir de l'éditeur pour proposer une solution.

Je suis d'accord pour que le concepteur du logiciel récupère mes données personnelles.
Mais pas d'inquiétude, c'est pour mon bien, et me vendre dans le futur un logiciel qui sera vachement mieux.
Il est gentil quand même Monsieur l'éditeur de prendre soin de moi.
On est vraiment des bœufs d'utiliser leur daube.

Un doigt d'honneur, est le droit où il est dit que vous n'avez pas le droit de copier un film, un album ou un logiciel y compris pour une sauvegarde !
Si votre copie est inutilisable car le chiard a trouvé que le CD faisait une super palette pour mélanger ses peintures, tant pis. C'est la licence « tu l'as dans l'O.S. (Operating System – Système d'exploitation) ! ».

Les termes de la licence vous font un doigt d'honneur.

Si je fais évoluer ou change mon ordinateur, le logiciel ne fonctionnera plus.
C'est ballot, je dois faire évoluer ou changer mon ordinateur m'apercevant qu'il n'est pas assez puissant pour faire fonctionner confortablement le logiciel.

Je ne peux pas installer le programme sur un autre ordinateur m'appartenant.
Ça me fait un bon prétexte, pour ne pas répondre aux supplications de mon plus grand qui me tanne pour que j'installe sur son P.C. le jeu porno que je viens de m'offrir.

Il existe d'autres clauses mais je me sens peu concerné.

  • Certains logiciels sont interdits dans certains pays.
    Aux Etats-Unis, les logiciels de chiffrement sont considérés comme des armes de guerre, le gouvernement tenant à pister l'utilisateur pour préserver la démocratie.
  • D'autres sont bannis dans certains lieux stratégiques pour éviter l'espionnage et la malveillance d'une puissance étrangère.
    C'est pourquoi les services sensibles et militaires Français sont tous équipés de Microsoft Windows, l'Amérique étant un pays ami digne d'une confiance aveugle.

Petit intermède récréatif

Deux choix s'offrent à moi.

  • Soit j'accepte le contrat de licence et l'installation se poursuit.
  • Soit je refuse le contrat de licence avec pour sanction immédiate la fin de l'installation du logiciel.

Je vous propose le petit jeu suivant : Devinez sur quel bouton j'ai cliqué.

  • Si vous avez choisi la première option, vous avez un point, à croire que vous me connaissez par cœur.
  • Si vous avez choisi la seconde option, vous auriez dû lire le CLUF qui est dans la boite avant d'acheter la boite.

Clé de licence

Enfin, le logiciel daigne s'installer. Ça ne devrait pas être long, au bout de 20 secondes, il a déjà effectué 90 %.

Après trois quart d'heures passées devant mon écran à regarder béatement la jauge d'avancement faire les 10 % restants, je peux enfin lancer le programme.

Que nenni ! Le bouzin ne l'entend pas de cette oreille.

Je pensais exécuter le logiciel, mais non, il me faut prouver au propriétaire que je suis bien propriétaire du logiciel propriétaire dont au final je ne suis pas propriétaire.

Un écran me propose de donner de mes nouvelles par téléphone. Trop content d'avoir un nouvel ami, je m'exécute.

Pour activer votre logiciel vous devez obtenir un numéro de licence.

Une voix féminine un tantinet métallique, me propose de saisir une suite de caractères et chiffres se trouvant sur la boite.
Des numéros, il y en a partout sur la boite mais aucun ne corresponds aux désirs de la dame qui me jette systématiquement.
De nouveau mon ami geek, vient à ma rescousse et en deux secondes règles le problème.

Décidément, je suis vraiment trop con pour utiliser un ordinateur.

Ce n'est pas vraiment ma faute, la boite vide que j'ai achetée était en stock au magasin depuis plus de 6 mois.
Entre temps, l'éditeur a modifié sa façon de procéder pour activer le logiciel. Putain, mais c'est pas vrai, je suis vraiment une truffe de n'avoir pas songé à cette éventualité !

Là c'est mon interlocutrice que je vais exécuter.

Je saisi le numéro de la forme « L3J9A-HKKPV-2DPFM-LYY8H-VHB76 » (j'espère vous vous doutez que ce n'est pas ma clé d'origine).
Je vous mets au défi de saisir sur votre téléphone portable cette série du premier coup si vos doigts ont l'épaisseur d'un tournedos Rossini.

Quand ma clé est enfin validée, je m’attends à ce que la dame soit fière de moi et m'adresse un petit bravo.

Ben, raté ! Elle, m'énonce une série de lettres et nombres que je dois saisir dans le formulaire prévu à cet effet.
Dans la panique, je cherche un bout de papier et un stylo alors que la dame, elle est déjà sur sa lancée.

Heureusement, la dame est patiente (cet indice me convint que j'ai à faire à un robot) et je peux la faire répéter autant de fois que nécessaire (cet indice me confirme que c'est bien un robot).

Pas si simple d'obtenir un numéro de licence pour mon logiciel.

Je raccroche soulagé et saisi la série de lettres et nombres et clique sur le bouton « Valider » fier de moi et plein d'assurance.

Et crac, encore une frustration ! Je reçois un message m'expliquant que ma clé n'est pas valide et que je dois appeler la dame pour donner de mes nouvelles.

À force, on ne va plus avoir grand-chose à se dire à s'appeler comme ça toutes les 5 minutes.

Après relecture, il s'avère que sa voix métallique prononce les "B" comme des "P".

La dame, elle te dit un truc, mais il fallait comprendre autre chose (du coup mes certitudes vacillent, ais-je vraiment à faire à un robot ?).

Il me reste à accepter ou pas de participer à « l'expérience utilisateur ». Avec mon expérience, on va pas avancer bien loin !
Renseignements pris, en langage homo-sapiens, cela veut dire que j'accepte que l'éditeur espionne mes faits et gestes.

Moi qui n'ai jamais obtenu le moindre diplôme, me voilà enfin titulaire d'une licence informatique !

Licences privatives (commerciales)

La plus classique et qui fait preuve du moins d'originalité.

  • Tu payes, tu cluffes, tu utilises.

Elle peut se décliner en déclinaisons.

O.E.M (Original Equipment Manufacturer)

Le logiciel est offert lors de l'achat d'un ordinateur vous êtes ainsi déjà titulaire d'une licence, c'est le cas pour Microsoft Windows.

Un lecteur me signale que j'ai fait une bourde.

Il semblerait que le logiciel ne soit pas offert.
Le constructeur de l'ordinateur aurait avancé les frais de licence pour moi.

Il paraitrait que dans le prix d'achat du P.C., je règle la licence avec possiblement des intérêts.

Je suspecte ce lecteur d'être de mauvaise foi, je n'ose imaginer un industriel être aussi mesquin.

Cette licence est liée à votre ordinateur.
Vous ne pourrez pas réinstaller le programme sur un nouvel ordinateur et si vous changez une partie du P.C., il ne fonctionnera plus.

Retail

C'est la version que vous achetez en boite dans un commerce ou en téléchargement via le site de l'éditeur.

Contrairement à une licence O.E.M., vous pourrez réinstaller le programme sur un nouvel ordinateur.

Rigolez pas les aminches, mais il m'est venu l'idée saugrenue d'acheter un logiciel.

J'apprends que le simple fait d'ouvrir la boite, j'accepte le contrat de licence qui est dans la boite et dont je n'ai pas pris connaissance puisqu'il est dans la boite qui est fermée.

...

Volume

La licence en volume autorise à installer le programme sur plusieurs ordinateurs.

Disons que j'achète une licence pour équiper 100 postes. J'ai déjà assez de mal avec un poste t'a raison que je vais équiper une centaine d'ordinateurs.

T'y crois toi, le petit, il a fait des photocopies de sa dernière œuvre et la vends au voisin pour 10,00 balles.

Version de démonstration

Certains logiciels fonctionnent et un jour ils ne fonctionnent plus.

Renseignements pris, ces logiciels ont une durée de vie limitée en général à 30 jours.
Il semblerait que la solution soit d'alimenter le compte bancaire de l'éditeur.

Même si mon petit cœur saigne à chaque atermoiements du logiciel implorant mon aide car il va expirer, je me refuse à l'acheter, par lâcheté sans doute.

Je m'offre un ordinateur tout neuf, et il est déjà remplit de trucs dont je n'ai que faire ne sachant même pas à quoi servent ces bidules.
Messieurs les éditeurs, je suis un grand garçon et je suis tout à fait apte à pourrir mon ordinateur tout seul sans votre aide.

Il y en a un je l'aime bien quand même, alors avant de le lancer je change la date de mon ordinateur pour celle du jour de notre rencontre.
Ainsi j'ai toujours 30 jours pour voir ce nouvel ami, d'humeur toujours égale à notre première rencontre, dans une relation saine non polluée par des histoires d'argent.
Si quelqu'un connait la technique pour faire pareil avec ma femme, je vous en serais reconnaissant pendant 30 jours.

Les alternatives

Des indépendants trouvent des solutions plus originales pour commercialiser leur produit avec un impact sur les termes de la licence.

Malgré tout, les conditions d'utilisations restent sensiblement les mêmes, un modèle de CLUF standard qui traine sur Internet étant copieusement copié.

Partagiciels (Shareware – Contribuciel)

C'est un logiciel « pleinement fonctionnel, mais avec des limitations » qui seront levées si vous achetez la version complète.
Quand la limitation est de bloquer l'enregistrement de votre travail ou afficher une énorme image (watermark) en travers de votre production, on peut considérer que le logiciel n'est pas pleinement fonctionnel.

Certains pensant que vous êtes atteint d'Alzheimer, vous assènent à tout bout de champ que vous n'avez pas la version complète.

D'autres quand vous choisissez une option, vous alertent qu'elle n'est disponible que dans la version complète.

Une licence shareware est limitée.

Dit, Monsieur le geek, tu pourrais pas griser les options disponibles que dans la version complète ?
Ancien geek repenti, je sais que dans le code source, il est plus facile de griser les options disponibles que dans la version complète plutôt que d'afficher un message sur chaque option disponible que dans la version complète.

Freemium

C'est un logiciel commercial, souvent une ancienne version, qui est offert par son concepteur.

Systématiquement une adresse mail sera demandée.

Vous recevrez ainsi, régulièrement des courriels, vous proposant de télécharger la nouvelle version payante, nettement plus adaptée à vos besoins.

Je suis vraiment une tanche d'avoir téléchargé un logiciel aussi has-been.

En attendant un peu, j'aurais eu la dernière version faite pour moi, lors de la sortie d'une prochaine version.

GiveAway

Comme un freemium, c'est un logiciel commercial offert par son concepteur.

Avec un Freemium, l'offre est permanente, du moins tant que votre ordinateur est compatible avec le programme.

Un GiveAway doit en général être installé pendant la période de l'offre.

C'est souvent des merdouilles, qui vont prendre la poussière au fond d'un vieux disque dur.

Vous trouverez les offres du jour sur le site GiveAwayOfTheDay.

Gratuiciel (Freeware)

J'en vois déjà déborder d'un enthousiasme candide, d'autres seront plus méfiant peu habitués à une telle générosité.

Ce n'est pas parce qu'un logiciel est gratuit, que vous devez le télécharger.

Ne négligez pas des symptômes tel que ralentissement de votre ordinateur, messages d'erreur en cascade ou comportements incohérent de votre P.C.

Il se peut que vous soyez atteint du syndrome de la « téléchargite » aigüe.

Vous n'aurez d'autres choix que de relancer votre geek patenté qui prendra un malin plaisir à vous sermonner d'un ton paternaliste.

Donationware

La rétribution de l'auteur est laissé au libre arbitre de l'utilisateur qui fixe le prix qu'il juge correspondre à l'intérêt du logiciel.

Sans surprise dans plus de 99,00 % des cas, l'utilisateur considère que l'investissement du développeur vaut kopeck, rien, nada, pas un radis, pas un artiche, pas une tune, pas une brique.

Peut-être qu'il ne s'agit que d'un malentendu inhérent à votre pudeur naturel.

Avec moi, vous n'avez pas à faire de chichis, j'ai créé une cagnotte « Leetchichis » où vous aurez l'occasion de prouver aux grincheux qu'on peut encore avoir fois en l'être humain.

J'accepte toute somme que vous jugerez à la hauteur de mon travail et j'ai quand même une haute opinion de moi-même.

Une licence privative est en général payante.

Si vous insistez pour m'offrir une voiture, je serais au regret de refuser la "Lamborghini Aventador".
Après de nombreux calculs d'ingénierie à l'aide de mon tableur, il s'avère que le buffet campagnard en chêne massif de ma grand-mère que je dois déménager, n'entre pas dans le coffre.

Caritaticiel (Charityware - Careware)

Le logiciel est offert par son concepteur, en échange d'un don que fait l'utilisateur à un organisme caritatif.
La philanthropie de l'auteur ne semblant guère émouvoir les foules, il y a bien longtemps que je n'ai plus rencontré ce type de licence.

Ma nature altruiste, me pousse à poursuivre dans cette voie gardant confiance en la nature humaine et sa capacité à se mobiliser pour les grandes causes.

Je ne sais pas si je vous l'ai déjà dit, mais j'ai créé une cagnotte « Leetchi ».

Une partie de la somme récoltée sera dédiée pour un don, à l'Urssaf et ma caisse de retraite qui me sollicitent depuis quelques temps dans des relances désespérées.

Je vous conseille toutefois de ne pas tenter de déduire de vos impôts cet acte généreux, je ne suis pas sûr que ce soit bien vu de la part des services fiscaux.

Pour être sérieux 2 minutes, je réserverais 20,00 % des sommes collectées pour l'association « Solidarité avec les soignants » présidée par l'humoriste « Anne Roumanoff ».
Vous pouvez aussi aider directement l'association via la « cagnotte des proches ».

Carticiel (Postcardware - Cardware)

En échange de l'utilisation de son logiciel, l'auteur demande une carte postale de votre lieu de résidence.

Sans l'invention de la poste, il aurait proposé de lui envoyer un pigeon voyageur ?

L4auteur qui propose une licence cardware, réclame une carte postal pour utiliser son logiciel informatique.

Avec l'avènement d'Internet, cette pratique est tombée en désuétude mais quel que soit le type de licence, il vous sera demandé une adresse mail.

Les informaticiens en manquent de relations sociales et d'un naturel plutôt anxieux ne peuvent rester bien longtemps sans prendre de vos nouvelles.

Abandonware

Suite à un burnout, l'auteur a tout envoyé balader et son programme n'est plus en vente ou mis à jour et le support n'existe plus.

Télécharger et utiliser un logiciel en abandonware n'est pas forcément légal car il est toujours soumis aux droits d'auteur.

Si vous êtes victime d'un élan de nostalgie, peut-être retrouverez-vous ce vieux jeu qui a bercé votre jeunesse sur le site AbandonWare.

Mais pour qu'il fonctionne sur votre ordinateur flambant neuf, il faudra encore mettre votre fierté dans votre poche et faire appel à votre ami geek.

Domaine public

Après une durée de 70 ans, l'œuvre n'appartient plus à personne et il est même possible de se l'attribuer et en faire un logiciel commercial.

Par contre moralement l'œuvre appartient à son auteur pour l'éternité.

Bon, il y aura longtemps que tout le fatras accumulé par le fiston au fil des ans aura rejoint manu militari son géniteur.

Les premiers logiciels grand public datant des années 1980, vous devriez trouver de vieilles charrettes vers 2050.

Votre dextérité n'étant sûrement plus à son apogée, vous ne devriez pas éprouver autant de plaisir sur ce jeu qui demandait tant d'adresse et de souplesse des pouces.
Votre salut se trouvera certainement dans la greffe de doigts bioniques, geste devenu anodin ouvrant des perspectives de nouveaux débouchés aux manucures et prothésistes ongulaire.

Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre !

1983, le grand Gourou du logiciel libre « Richard Stallman » grave sur une tablette (P.C.) les libertés que devrait accorder un logiciel aux utilisateurs.

Photo du gourou du logiciel libre Richard Stallman, fondateur de Linux, du projet gnu, de la free software fundation.
Figure 2 : Richard Stallman.
  • Un logiciel n'imposera aucune restriction, je peux l'exécuter pour tout type d'utilisation.
    Il m'est donc possible d'exécuter un logiciel sous licence libre qui nuit à votre liberté et votre anonymat.
  • L'éditeur m'autorise à faire autant de copies du produit que je le souhaite.
    Je ne vais pas non plus distribuer des logiciels libres, d'autant que pour le support de stockage nécessaire je paye la taxe liée au piratage de logiciels propriétaires.
  • C'est "Cunégonde" des Marseillais qui va être contente.
    Avec une licence libre, elle a accès au contenu et à l'étude du code source.
  • Un geek à un stade avancé de délabrement mental pourra modifier le code source.
    Bof, « Super Geek » il fait ça aussi avec une licence propriétaire.
    Par contre la correction de bugs ou l'évolution du logiciel « Super Geek » il s'en tape la touche [Q] de son clavier.

De fait un logiciel libre est gratuit, possédant le code source, il est possible de le compiler pour son propre usage.

Dans le même temps, le grand Gourou fonde l'association « Free Software Fundation (FSF) » chargée de promouvoir le logiciel libre.

Un libertaire est dyslexique

Des partisans du moindre effort, légèrement enfoirés sur les bords, améliorent un logiciel libre, puis changent la licence pour interdire de consulter et modifier l'évolution qu'ils apportent.

Un auteur qui place son logiciel sous licence CopyLeft (Gauche d'Auteur) en opposition au Copyright oblige le nouveau contributeur à permettre à son tour la modification de son travail par d'autres.

L'OpenSource

C'est une licence qui va plus loin que le logiciel libre dans les possibilités accordées au consommateur du programme.

Comme j'ai pas tout compris, j'en resterais là espérant que cette information vous sera utile et que vous aurez à cœur de la partager sur vos différents réseaux sociaux.

Le Gnou

Le grand "Gnou roux" du libre « Richard Stallman » un jour, il a une illumination.

Et si on faisait un logiciel libre concurrent de « Microsoft Windows », on l'appellerait « Linux ».

Mais la licence libre étant trop restrictive, il fallait que ce logiciel passe en CopyLeft.

Le projet « GNU » (prononcez gnou) était né affublé d'une nouvelle licence la « GPL » (General Public Licence).

En toute cohérence, il est interdit de modifier le texte de la licence « GNU GPL » qui lui, bénéficie d'un Copyright.

« Linux » c'est vachement mieux !

Faisant confiance en l'expertise de mon geek, et ses prières enflammées, je me lance dans l'aventure de l'installation.

Linux est sous licence libre open source.

Au démarrage, alors que je me tiens à carreau, il m'insulte copieusement avec tout un verbiage avant de s'arrêter sur une ligne avec un texte en anglais.

Ne sachant trop que faire, au hasard j'appuie sur la touche [Entrée] et le défilement de lignes repart de plus belle.

Puis une jauge d'avancement m'indique que le logiciel s'installe. Yesss ! J'ai passé le premier niveau de geek.

Putain, c'est quoi ce message ? "Can't find driver XE256PCIVERN152 Press A to Abort or E to Retry." !

J'appuis sur la touche [E], et rien ne se passe.

J'appuie sur la touche [A] et il me répond "I don't understand your response. Press A to Abort or E to Retry.".

Selon mon geek, mon clavier est en anglais, et pour avoir le [A], je dois taper sur le [Q].
Me voilà à quatre pattes, me faufilant parmi les câbles électriques et j'ai beau tapoter l'arrière train de mon ordinateur, rien ne se passe.

Alors, l'écran est noir avec le texte "/dev/sda1" et le curseur qui clignote.

Je subodore au « Heu... ! » dubitatif et à l'intonation gênée et hésitante de mon geek que là on est mal.

J'apprends que sous « Linux », "sda1", c'est ce que les profanes sur Windows appellent le disque "C".

Les gens du libre n'apprécient pas les dénominations et manipulations trop simples et peu élitistes.
Ainsi là où sous « Microsoft Windows », il suffit d'utiliser sa souris, avec « Linux », l'usage du clavier et les incantations obscures sont recommandées.

Prisonnier du libre

D'après mon geek, « Linux » a mené un putsch et giclé mon « Windows » jugé trop commercial.

Il faut le réinstaller, mais moi, je peux pas le faire je suis trop gland.

Mon geek va passer et après il remettra sur l'ordinateur mes sauvegardes.
Sauvegardes ??? Mais j'en ai pas moi de sauvegardes, la licence de mon logiciel m'interdisant de faire une copie de sauvegarde !

Les adeptes du gourou, ils sont chiants des fois

Tu demandes dans un forum comment mettre un texte en gras sur « Microsoft Word », il y en aura toujours un qui t'intimera de passer à la solution concurrente OpenSource « Libre Office », vachement mieux.

Comme ça, je pourrais demander dans un forum, comment on met un texte en gras avec « Libre Office »

La liberté a un prix

Chute libre

Le navigateur OpenSource « Firefox » qui appartient à la fondation « Mozilla »  détient 4,00 % du marché, là où il y a dix ans, il représentait 30,00 %.
Pour ceux qui en sont encore au mulot, le navigateur est le logiciel qui permet de surfer sur Internet.

Comme rien ne se perd et tout se transforme, les 26,00 % de parts de marché évaporées ont mutées en rémunération du dirigeant « Mitchell Baker » en forte croissance les dernières années, atteignant 2,4 millions de dollars en 2018.
Pour moi, en parallèle, il a dû souscrire une cagnotte « Leetchi ».

Cuba libre

Cuba voulait s'affranchir de la présence oppressante des États-Unis, le monde libre lutte farouchement contre l'industrie du logiciel propriétaire.

Cocktail étonnant

« Firefox » bénéficie de plus de 550,00 millions de dollars de revenus par an.
Les pauvres, de leurs aveux même c'est insuffisant pour couvrir toutes leurs activités.

Je pourrais leurs conseiller de ne plus donner le code source et faire payer une licence à chaque utilisateur pour renflouer leur caisse.

Le monde libre tire en majorité, ses revenus du support, la formation et surtout de gentils contributeurs qui s'appellent « Apple » « Microsoft » ou « Google ».

Il n'est pas rare de voir des chantres du monde libre, faire le pied de grue devant le siège de « Microsoft » (faut être informaticien pour rester debout devant un siège).

Ils plantent là pour quémander quelques subsides sonnantes et trébuchantes et j'en suis tombé à la renverse, d'apprendre ça.

Google » participe pour 400,00 à 450,00 millions de dollars aux revenus de la fondation « Mozilla ».
Ainsi, le moteur de recherche de « Firefox » c'est « Google » bien connu pour sa philanthropie et sa transparence envers l'usage de vos pérégrinations sur Internet.

 « Microsoft » plus timide, à chaque sortie d'une nouvelle version de « Firefox » offrait un gâteau à la fondation « Mozilla ».

Un jour quand même ils ont trouvés que les nouvelles versions sortaient à un rythme trop effréné et ont mis fin à ces bêtises qui fragilisaient gravement leur équilibre financier.

Gâteau offert par Microsoft à l'équipe du logiciel libre et open source Firefox.
Figure 3 : Photo gâteau « Microsoft IE» pour saluer la sortie d'une nouvelle version de « Mozilla Firefox ».

Je te suis, tu me fuis

Suite à la sortie du nouveau navigateur Internet « Microsoft Edge », la fondation « Mozilla », reprends le flambeau et offre à son tour un gâteau à « Microsoft ».

Il ne faut pas chercher plus loin s'ils ne s'en sortent pas financièrement.

Leurs faibles moyens ne leur permettant pas d'offrir une pâtisserie à la hauteur de l'évènement, « Google » est venu à la rescousse apportant sa contribution.

Pâtisserie offerte par Firefox et Google Chrome pour la sortie de Microsoft Edge.
Figure 4 : Photo gâteaux de « Mozilla Firefox » et « Google » pour fêter la sortie de « Microsoft Edge ».

Pour faire des économies, je leur propose de se faire sponsoriser par l'émission « Le meilleur pâtissier ».

Ils auraient pu faire preuve d'imagination et trouver autre chose que de faire la même blague que « Microsoft ».
J'aurais offert une photo bien encadrée d'un navigateur quelconque mais célèbre spécialisé piraterie.

C'est migraine !

Déjà, la licence « GNU » se décompose en quatre variantes.

La « GNU GPL » qui est une licence libre, alors que le « GNU LGPL » s'érige comme licence libre, mais moins libre que la précédente, tandis que la « GNU AGPL » se revendique licence libre mais plus large que la « GPL », et la « GNU FDL » se présente comme une licence libre, mais n'est pas compatible avec elle.

Les licences informatique, ça donne la migraine.

Mesdames, si ça vous arrange d'avoir migraine ce soir, je vous conseille de vous plonger dans les méandres des licences libres.

La licence GPL n'est pas la seule licence libre

Il existe entre autres les licences « BSD », « Apache », « Licence X11 », « Licence Publique Eclipse », « MIT ».

Mais chacun y met son grain de sel, ainsi Microsoft ou Intel ont leur propre version d'une licence libre avec des termes juridiques qui les rendent pour la plupart incompatibles avec une licence libre.

Comme je commence à être fatigué, vous trouverez sur ce lien, une liste non exhaustive des licences libres.

Intelligence Artificielle (IA)

Avec l'avènement de l'IA, une interrogation existentielle voit le jour.

Mais qui est propriétaire d'une œuvre générée par une intelligence artificielle ?

Qui est considéré comme auteur ? Le créateur de l'IA, le propriétaire de la licence, l'utilisateur de l'IA, seule une œuvre créée par un humain peut prétendre aux droits d'auteur ?

À travers le monde, personne n'est d'accord. L'IA n'a pas encore fait notre bonheur, mais ça fout déjà le bordel.

L'intelligence artificielle, peut bénéficier des droits d'auteur et donc d'une licence.

L'IA se voulant le reflet de l'intelligence humaine, il y a des chances qu'elle fasse les mêmes conneries que nous, mais elle les fera plus vite ☺.

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